Au 1er étage de l’ancienne école du village, construite à la fin du 19° siècle, 3 gîtes ruraux 2 épis sont proposés à la location toute l’année, que vous soyez :
en couple (+ deux enfants) http://www.gites-de-france.com/location-vacances-Thoiry-Gite-73G293103.html
en famille (jusqu’à 7 personnes) http://www.gites-de-france.com/location-vacances-Thoiry-Gite-73G293104.html
ou en groupe (jusqu’à 13 personnes) http://www.gites-de-france.com/location-vacances-Thoiry-Gite-73G293105.html
Les gîtes sont spacieux, ensoleillés et possèdent tout le confort nécessaire pour passer un bon séjour. Ils offrent une vue splendide sur la cluse de Chambéry et le massif de la Chartreuse.
Eté comme hiver, il est possible de profiter des activités de plein air : – Les stations des Aillons / Margériaz et de la Féclaz (12 km et 15 km), – Les Thermes de Challes les Eaux (13 km), – Au départ du village de nombreux chemins offrent des promenades très attrayantes avec toujours des vues imprenables sur la vallée et les montagnes alentours.
Mais revenons dans le passé dans les années 1880 pour connaître l’histoire du bâtiment qui abrite aujourd’hui les gîtes, la salle des fêtes ainsi que le restaurant scolaire.
MARS 1880 C’est suite à une inspection dans les écoles de THOIRY, que Monsieur l’inspecteur de l’enseignement écrit à Monsieur le Maire de la commune dans les termes suivants :
« …. Vous reconnaissez certainement, Monsieur le Maire, qu’il est impossible de laisser l’école des filles plus longtemps dans les tristes conditions où elle est installée, l’encombrement est tel que les leçons ne peuvent être données règlementairement, l’espace manque pour installer un mobilier suffisant. Les élèves de la 2° classe ne peuvent s’exercer à l’écriture, faute de table, l’air et la lumière font défaut et je suis convaincu qu’en hiver les enfants n’y voient plus à partir de 3 heures lorsque le ciel n’est pas serein. Il est évident que les progrès ne sont pas possibles dans de telles conditions. Ai-je besoin de dire que le séjour des enfants dans un tel local n’est pas non plus sans danger pour leur santé. Si de la situation faite aux élèves je pense à celle que subissent les institutrices, je trouve des inconvénients non moins grands au maintien du statut que grâce à l’iniquité du bâtiment le logement des institutrices est des plus insuffisants que je connaisse, de sorte qu’après avoir respiré pendant les classes un air complètement vicié, elles n’ont pas un appartement où il leur soit possible de respirer un air salubre. L’humanité nous ferait un devoir de retirer les institutrices si la commune ne se mettait promptement à l’œuvre….. ». (Lettre du 6 mars 1880)
3 AVRIL 1880 L’enjeu est de taille, et c’est sans compter la lettre de Monsieur le Préfet de Savoie qui précise :
« Mrs les inspecteurs de l’enseignement viennent d’appeler mon attention sur l’installation très défectueuse de l’école de fille de votre commune dans un bâtiment loué à cet effet, mais tout à fait insuffisant et impropre à cette destination. Il y a donc impérieuse nécessité de pourvoir au plus tôt à une construction neuve et je vous invite à appeler le Conseil municipal à décider cette construction et à en faire étudier d’urgence le projet par un architecte capable…… ».
Monsieur le Préfet assure qu’une subvention aussi élevée que possible sera accordée à la commune et qu’il peut déjà garantir que cette subvention s’élèvera au moins à la moitié de la dépense.
18 AVRIL 1880 Le conseil municipal délibère. La construction est prévue. Le terrain est trouvé. C’est à l’entrée du village sur le sol de l’ancien presbytère et de son jardin d’agrément que la construction se fera. La situation est idéale, bien exposée, avec une belle vue et l’emplacement est suffisant pour accueillir une cour et un jardin.
Il faut trouver de l’argent. Subventions et emprunts sont demandés. Il faut acheter le terrain. La démographie est importante : 1286 habitants en 1876. Le bâtiment doit être grand. L’architecte est trouvé, les plans dessinés.
Un étage en sous-sol rendu complètement ouvert côté de la cour inférieure par la déclivité du terrain est affectée à l’usage des préaux couverts pour les élèves desservi par un escalier spécial. Aux extrémités sont réservées les caves des institutrices. Au rez de chaussé du bâtiment 4 salles de classe sont affectées dont 3 à l’école primaire et 1 à l’école enfantine. Le premier étage est destiné en entier aux logements des institutrices. Sur le devant du bâtiment une cour d’entrée dessert toutes les salles de classe et 4 cabinets d’aisance pour les élèves sont situés à l’angle nord de la cour. Une autre cour inférieure au niveau des préaux couverts est aménagée pour la récréation des élèves. Des cabinets d’aisance sont également installés à l’angle nord de cette cour. Les jardins des institutrices sont situés en prolongement jusqu’à l’extrémité du terrain limité par le chemin de grande communication N° 6. (RD206 actuelle).
Les démarches administratives sont importantes et très longues.
Le projet de construction d’une maison d’école et le devis descriptif et des conditions particulières sont ainsi rédigés le 12 novembre 1884 et modifiés le 5 octobre 1885.
« Tous les matériaux à employer pour cette construction seront de 1° choix,…….la terre végétale sera réservée et replacée sur l’emplacement des jardins, …….tout le sable et le gravier à employer proviendra des meilleures carrières du pays, ……les crépis extérieurs des façades et de tout l’intérieur du sous-sol seront faits avec de la chaux dite lourde de Chanaz, …….. le ciment proviendra des fours du bassin Chambérien, …… les moellons seront de roche dure provenant des meilleures carrières du pays,…… la pierre de taille dure proviendra des carrières de Curienne, sauf si l’entrepreneur trouve dans des carrières plus rapprochées des pierres d’aussi bonne qualité, …… les pierres de nature marbreuse ou fusible seront rigoureusement interdites, ……. les bois de sapin pour charpente proviendront des meilleures forêts des Bauges. Ils devront être abattus dans la bonne saison et seront employés parfaitement secs, …… l’entrepreneur devra démolir et déblayer à ses frais, et sans aucune rétribution les bâtiments existants sur l’emplacement de la maison d’école. Il fera de plus remise gratuite à M. le Curé de Thoiry, vendeur du terrain, vers le presbytère actuel de tout ce qui n’est pas pierre de construction et ardoise, savoir : le chaume, les bois de charpente, des planches, des portes, les cadres et vitrage des fenêtres etc…. les ferrures, les poteaux et les arbres arrachés dans la propriété, …….. L’entrepreneur devra commencer les travaux sitôt qu’il en recevra l’ordre et les pousser activement pour être complètement terminés dans un délai de 14 mois, …… ».
Et c’est seulement à compter du 19 juillet 1885 que les travaux peuvent commencer. Ils seront terminés le 16 novembre 1889…